Enjeux et opportunités. Quels leviers pour une IA humaniste ?

A l’occasion de la venue à Brest de Franca Salis Madinier, secrétaire nationale de la CFDT Cadres, à Brest, la CFDT Brest métropole a proposé un débat sur le thème Intelligence Artificielle et Travail.

Les enjeux liés à l’intégration de l’IA dans le travail sont nombreux et d’importance : au cœur de nombreuses discussions, les organisations s’interrogent sur les modalités d’un déploiement qui renforce la capacité des salariés et évite une perte de sens.

En mettant à discussion ce sujet auprès d’une diversité d’acteurs, c’est une montée en compétence à l’échelle du territoire sur ce sujet qui était visée.

Un format original qui sert l’intérêt général.

Un évènement singulier également dans son partenariat. Co-organisé avec la ville de Brest dans le cadre de son cycle de Conférences Numériques, l’organisation de l’évènement et les captations vidéos ont été grandement facilitées.

Une table ronde animée par Elisabeth Le Faucheur, CFDT Brest métropole Interco, membre du bureau national de la CFDT Cadres.

Participaient à cette table ronde :

• Franca Salis Madinier qui a adressé un message avec force « Il est encore temps d’agir et nous avons le choix » :  . Pour faciliter le dialogue et ces arbitrages, la diffusion d’une culture commune est essentielle. Cela passe par la formation, l’information, la sensibilisation et l’expérimentation. Un sujet qui nécessite l’implication de toutes et tous : les futur.e.s utilisateurs/utilisatrices, les services concernés, la direction, les organisations syndicales...

• Valère Ndior qui a présenté le cadre juridique en matière d’IA notamment à l’échelle d’Union Européenne (IA ACT), les processus doivent être respectueux des droits de l’homme et il convient d’avoir une approche sectorielle pour traiter de ces questions. L’europe a fait le choix d’une approche par les risques avec une échelle graduelle : modéré, acceptable, inacceptable, dangereux... Certains usages sont identifiés comme à hauts risques. C’est le cas d’une utilisation de l’IA en matière de recrutement ou dans la vie du contrat de travail.

• Julie Marqués qui a, quant à elle, mis en garde sur les biais algorithmiques des IA qui par manque de données diversifiées, représentatives, ou inclusives, peuvent prendre des décisions « biaisées » qui participent aux discriminations en reproduisant des schémas d’inégalités existants

• Maxime Havez qui a présenté l’expérience du CMB en matière de déploiements de l’IA. Une stratégie et une vision partagée d’une IA responsable, transparente et maitrisée. Des choix qui s’appuie sur des solutions opensource qui sont adaptées à l’organisation et aux enjeux environnements par réduction de l’impact énergétique par ex.
  L’expérimentation est pointée comme nécessité, l’industrialisation des solutions étant possible

En conclusion : l’humain doit rester aux commandes et à aucun moment la décision ne doit lui être déléguée. Ces choix doivent être empreints des dimensions éthiques, responsables et humaines.

Pour ce faire, il y a urgence à diffuser une culture de l’IA dans nos organisations pour permettre le dialogue et d’opérer des choix qui valorisent, conservent ou développent le pouvoir d’agir des hommes et des femmes. Acculturation et enfin expérimentation, les deux mots clés pour agir !

Des discussions à engager sans tarder au sein de nos organisations !

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