RIFSEEP et 1607 heures

Date : dimanche 23 janvier 2022 - Catégorie : Quimper - Vues : 794

350 agents expriment leur mécontentement

Suite à une réunion syndicale avec les agents des médiathèques, la CFDT des Territoriaux de Quimper a déposé un préavis de grève pour le 19 janvier 2022. Au vu de l’ampleur du mécontentement, la CFDT a étendu ce préavis à l’ensemble des agents de la Ville, de QBO, du CIAS de QBO et du CCAS.

350 agents se sont mobilisés devant l’hôtel de ville à Quimper. D’autres personnels étaient présents devant l'EHPAD Flora Tristan à Briec.

L’objet du mécontentement réside dans la mise en place du RIFSEEP et des 1607 heures.

Concernant l’application du RIFSEEP, malgré une augmentation sans précédent de l’enveloppe budgétaire, même si certains agents bénéficient d’une revalorisation conséquente, nombre d’agents ont une revalorisation minime voire nulle de leur prime. Il faut savoir que les primes n’avaient, pour ainsi dire, pas été revalorisées depuis 30 ans. L'attente était forte. La collectivité a instauré une nouvelle classification des postes pour l’application des primes. Aujourd’hui, beaucoup d’agents sont extrêment déçus de la cotation de leur poste. Ils ont expédié un courrier de recours à l’administration demandant la reconnaissance de leur poste.

Pour les 1607 heures, la majorité des agents de nos collectivités bénéficiaient d’un accord ARTT à 1547 heures par an. Il a été conclu en 1999 avant la loi sur les 35 heures à 1600 heures par an, datant de 2000. Cet accord était plus favorable que la loi, il était légal jusqu’à ce que la loi de transformation de la fonction publique contraigne nos collectivités à appliquer la loi sur les 1607 heures. Un grand retard a été pris dans ce dossier en raison de changement de municipalité, de DGS et de DRH puis de changement de stratégie des élus. Si bien que les agents ont perdu 6 voire 8 jours de congés au 1er janvier de l’année sans connaitre leur organisation de travail par conséquent leur nombre de jours de RTT. Les organisations de travail ne doivent être validées qu’au comité technique de mai. L’autre objet de mécontentement réside dans l’application de certaines sujétions particulières. Même si la reconnaissance de la pénibilité par les élus est positive, il reste des problématiques dans leur application. La CFDT dénonce que les métiers féminins (agents de maintien à domicile, agents de bibliothèque, agents de nettoyage des locaux, animateurs, ATSEM,...) bénéficient de mois de sujétions que les métiers masculins.

Mme La Maire a reçu la CFDT le 21 janvier en présence des deux élus en charge du personnel, du directeur de cabinet, du DGS et de la DRH. L’échange a été vif. Il est convenu que le travail sur les sujétions particulières et les demandes de recours soient étudiés dans les prochaines semaines. La suite des opérations dépendra des résultats obtenus.